Il faut laisser le soin aux écrivains d’ouvrir les portes.

« Les gens pensent toujours que la poésie a disparu. Elle n’a pas disparu, elle se retrouve à travers le foisonnement de la prose. Les grands livres que nous aimons, comme Cent ans de solitude, sont des livres qui sont portés par la poésie.

Et les livres qui restent dans nos cœurs, c’est le souffle poétique.

La poésie n’a pas forcément de forme. Si vous prenez un genre littéraire et que vous le cloisonnez dans une forme, alors vous emprisonnez et embastillez les écrivains. Il faut laisser le soin aux écrivains d’ouvrir les portes. C’est pour ça que ce monde est un monde de langage. Si vous dites que la poésie doit se loger à l’intérieur des recueils alors vous interdisez à celui qui fait du théâtre de se lancer dans la poésie, au conteur de faire de la poésie.

La poésie est en quelque sorte ce parfum qui enveloppe notre respiration, donc si vous enfermez ce parfum alors il n’a plus le côté agréable que nous lui connaissons ».

 

Alain Mabanckou

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